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Palombe et Tradition - n°82 - PRINTEMPS 2024
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SOMMAIRE 

 

  4  L’ECHO DES CABANES…

11  ANIVERSAIRE - 20 migrations plus tard...

14  HIVERNAGE - Des oiseaux en décembre, beaucoup moins en janvier

18  ITALIE - Février est arrivé, le début de ce qu’on appelle la «ripasso»

20  ENVIRONNEMENT - Du plomb qui met le feu aux poudres

22  MONUMENT - La Toulouse, une palombière hors normes

26  GIFS - Un vent de renouveau et un besoin de reconnaissance

28  PAROLES DE PALOUMAYRES - Guy, Michel et Jacques Cazaumartin perpétuent la tradition

30  Palomb’ en bd

31  POSTER - Les rapaces migrateurs et leurs silhouettes

35  L’ineptie du trimestre - Quand on n’ose plus dire la vérité

36  HISTOIRE - Il y a bien longtemps la chasse aux «palombes» dans les landes

38  PASSION - La bière de Pale On Bière

40  TRADITION - L’Or des Landes

42  ALOUETTE - Pau dit «oui», Bordeaux «non»

44  AUPRES DE NOS ARBRES - Qui a touché à nos feuillus?

46  AUTOUR D'ELLES... - A propos de la sécurité active

50  ANECDOTE - Un chien de rapport!

52  CHIENS - La fugue: un vice incurable?

54  «LA TETE DANS LE CIEL...» - Myope comme un... Pot

58  LES RECETTES DU PALOUMAYRE

 

EDITO

On s’y voit déjà...

Le couple de palombes qui niche chaque année derrière chez moi et qui quitte les lieux en principe de mi-octobre à début mars, est venu cette année, me faire un petit « cou hou couc » fin janvier. 
Les saisons ne semblent plus exister que sur notre calendrier… l’été dure six mois, l’hiver a disparu. Sans aucune transition, nous passons désormais directement de l’automne au printemps. La végétation ne sait plus trop où elle en est, mon pêcher est en fleurs et mon abricotier le suit. Certains oiseaux migrateurs ont tout juste pu faire reposer leurs ailes que les voilà repartis pour leur trajet de retour. C’est le cas par exemple des grues cendrées qui ont entamé leur migration retour depuis déjà plus d’un mois.
Comme vous pourrez lire dans notre dossier hivernage, nos belles bleues ont un peu boudé certaines zones du sud-ouest habituellement tant convoitées, surtout en janvier. Bien fort sera celui qui pourra désormais prédire avec précision les mouvements de notre oiseau fétiche.

​Un autre défi se présente à nous, la transmission. Le nombre de chasseurs en France est passé sous la barre du million. Cela n’était jamais arrivé depuis près de quatre-vingt ans. Nous le constatons au sein même du monde des paloumayres. De nombreuses palombières ne trouvent pas de repreneurs, beaucoup de postes sont en quête de coéquipiers pour renforcer leur équipe. La chasse n’attire pas les jeunes, plus de la moitié des pratiquants a plus de 55 ans.

Mais quelles en sont les causes ?
Les associations anti-chasse sont en grande partie responsables de cette pénurie. Elles sont sur tous les fronts, présentant souvent en tête de proue un jeune qui sait communiquer face aux médias. Notamment par le biais des réseaux sociaux, ces influenceurs arrivent à convaincre sans difficulté un auditoire virtuellement connecté mais en marge de l’authenticité naturelle. D’autre part, les excès et dérives de certains possesseurs du permis de chasse desservent notre crédibilité. Par cette attitude, nous leur fournissons des arguments qui alimentent leur constante opposition. L’image que chacun d’entre- nous laisse sur le terrain ou sur le web contribue soit à ternir soit à redorer l’image de la chasse et de ses adeptes.

Le volet environnemental, anecdotique il y a seulement quelques décennies, est devenu de nos jours une préoccupation de premier plan. Les adaptations sont nécessaires et irrémédiables. A notre niveau, parmi les bons comportements à respecter, le premier est le ramassage des douilles. Nous pouvons également utiliser des bourres biodégradables ou envisager de passer progressivement à un substitut du plomb. En effet, la quantité de grenaille que les chasseurs laissent dans la nature, fait partie des points qui leurs sont reprochés. Sur le col de Lizarrieta, en décembre dernier, une association se définissant comme n’étant pas anti-chasse, a publié une étude montrant la présence de plomb dans l’environnement proche. Cela peut paraître excessif, mais de manière inexorable, la pérennité de la chasse passera aussi par ces changements. A ce propos, nous avons donné la parole aux différents partis afin que chacun puisse donner son point de vue.
Depuis quelques semaines, parmi vous, beaucoup de paloumayres reviennent à leur poste pour effectuer des modifications et préparer au mieux la saison prochaine. A nos yeux, ce travail peut paraître titanesque, mais vous relativiserez quand vous découvrirez le « monument » qu’est la Toulouse, cette palombière hors norme, presque centenaire, que fréquentait François Mauriac. Julien Combot l’a visitée pour nous. 
Nous ne le répéterons jamais assez : la prudence et la vigilance doivent être une préoccupation de chaque instant. Dans le monde actuel, tout est prévu pour nous sur- protéger. Ce n’est pas toujours le cas dans nos installations. Daniel Testet a fait un point sur la sécurité active afin que notre passion ne s’achève pas par un regrettable accident.
 
Finalement, la saison commence déjà ! A la palombière, que ce soit pour travailler ou pour chasser, c’est l’ambiance qui compte, par les anecdotes ou les blagues des uns et des autres, par la tranche de jambon et le verre de rouge pendant la pause, par les odeurs du sous-bois.
En peaufinant nos projets d’amélioration, et même sans fermer les yeux, on les voit déjà se poser…

Joël Barberin, Directeur de la publication

 
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